Di Shu: Ground Calligraphy in China
Dishu est une étude sur les pratiques calligraphiques
contemporaines dans l’espace public chinois réalisée par François Chastanet pendant l’été 2011 à Pékin, Xi’an, Shanghai et Shenyang. Dans
la cosmologie chinoise di, le carré, représente la terre, par
extension le sol (le cercle représentant le ciel, le sacré) et shu
signifie livre donc par association écriture. L’expression dishu
signifie donc littéralement écriture carrée, c’est-à-dire calligraphie
sur la terre: pratiquer une écriture éphémère au sol en utilisant l’eau
comme encre.
Aujourd’hui très populaire, ce phénomène récent apparaît au début
des années 1990 dans un parc du nord de Pékin avant de se développer
dans l’ensemble de la Chine. Des milliers de calligraphes anonymes
opèrent quotidiennement dans les parcs et les rues utilisant les
différents sols pavés comme une immense feuille de papier. Littérature,
poésie ou aphorismes, ces écritures monumentales, de la régulière à la
cursive folle, convoquent l’ensemble du corps, danse spontanée et
renouvellements formels infinis. Cette pratique calligraphique
correspond à une recherche d’accomplissement ou de perfectionnement de
soi, action provoquant une modification progressive de notre perception
du monde.
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